Ce matin tout est givré. Les feuilles sont couvertes d’un liseré blanc, le canal porte une fine pellicule de glace par endroit, chaque pas est accompagné d’un crac sous la semelle. Je vous emmène en cueillette givrée de plantes sauvages en février.
Les plantes givrées de ce matin de février
Les inflorescences de carotte sauvage abritent toujours des graines qui parfument les sauces, les gâteaux et les desserts.
A d’autres endroits j’ai déjà vu des fleurs de pâquerette. Ici nous rencontrons de nombreuses rosettes de feuilles en forme de spatule, comestibles comme les fleurs.
Pour les chatons de noisetier, en tout cas sur cet arbuste, il est un peu tard pur la cueillette. Les chatons prennent déjà une teinte marron.
La ronce porte des feuilles toute l’année mais celles qui sont les meilleures sont les toutes jeunes feuilles de printemps. Fraîches ou séchées elles donnent un bon goût fruité aux infusions et j’en met dans mes smoothies aux fruits.
J’ai découvert les premières feuilles de primevère ! A bientôt les pakoras de feuilles anisées et le doux parfum des coucous.
Elle est encore petite pour la cueillir mais en avril la petite pimprenelle formera de belles touffes de feuilles au goût de concombre.
Le gaillet gratteron est là quasiment toute l’année. Une fois dégivrées les jeunes pousses agrémenteront une salade ou une poêlée. Ou un smoothie. Les fruits ornent toujours les longues tiges de l’année dernière.
Ça fait un moment que je récolte des jeunes feuilles de cerfeuil des bois. Comme le persil, il accompagne quasiment tousses plats salés. Mais attention, pour le cueillir à ce stade il faut bien l’avoir étudié l’été. La confusion avec la ciguë toxique serait dommage…
Les touffes de pissenlit sont belles en ce moment. Surtout avec ce liseré de givre ! Mais quand il aura fondu ça fera d’excellentes salades.
L’alliaire peuple la lisière de forêt de ses feuilles au goût d’ail en forme de rein. Toujours en colonie.
Pas loin de lui la benoite urbaine est à son poste, en lisière de forêt. J’ai encore quelques racines séchées à la maison pour la prochaine sauce ou un chocolat chaud épicé au goût de clou de girofle.
Bien sûr l’ortie est de la partie, peu importe la saison. On en trouve toujours au bon stade pour la cueillette.
La laitue vireuse fait de belles rosettes de jeunes feuilles, excellente pour une petite salade.
L’achillée millefeuille est là quasiment tout le temps aussi. Dernièrement j’ai même trouvé une inflorescence épanouie. Son goût est un peu amer mais très aromatique.
Et la menthe à feuilles rondes au bord du canal. Pour un mojito il fait un peu froid. Mais les feuilles givrées iraient à merveille sur un verre à cocktail.
J’adore cette cueillette givrée de plantes sauvages de février !
Pour aller plus loin
Je vous mets ici les plantes rencontrées et les articles détaillés pour aller plus loin :
La carotte sauvage : Panna cotta aux fruits de carotte sauvage
La pâquerette : La pâquerette – belle à croquer
Le chêne avec ses glands : Peut-on manger des glands ?
Le noisetier et ses chatons : On ne mange pas que les noisettes dans le noisetier
La ronce : Bienfaits des mûres sauvages et de la ronce
La primevère : La primevère – mangeons du coucou
La petite pimprenelle : Petite Pimprenelle : Un condiment à redécouvrir
Le gaillet gratteron : Le gaillet gratteron – ou comment manger du velcro
Le cerfeuil des bois : Le cerfeuil des bois – délicieux mais attention aux confusions !
Le pissenlit : Feuilles de pissenlit braisées
L’alliaire : Alliaire : ail ou moutarde ?
La benoite urbaine : La benoite urbaine – reconnaître et cuisiner
L’ortie : L’ortie – plante extraordinaire
La laitue vireuse
L’achillée millefeuille
La menthe à feuilles rondes.
Bonne cueillette de plantes sauvages de février !
Bonjour Nathalie,
Vos articles sont vraiment toujours très intéressants et apportent de nombreuses informations originales issues de votre expérience de terrain …mais dans ce dernier article, il me semble que vous avez fait une confusion (dans la dénomination ou dans la détermination, car c’est difficile de le voir à l’image) entre la laitue scariole (Lactuca serriola), comestible, et sa cousine la laitue vireuse (Lactuca virosa) qui est légèrement toxique ?
Dites-moi.
Yves
Bonjour Yves, Il s’agit bien de la laitue vireuse (Lactuca virosa) dont les jeunes feuilles sont bien comestibles. Quand la plante est plus développée elle devient bien trop amère pour prendre plaisir à la manger. Son latex est alors utilisé pour ses propriétés calmantes proches de celles du cannabis.