Fleurs de primevère officinale

La primevère – mangeons du coucou

Les premières primevères sont de sortie ! Bientôt les talus de la région vont être remplis de ces petites fleurs jaunes, souvent appelées coucous. On pourra en parfumer nos desserts et les faire sécher en vue de se préparer des infusions anti-mélancholie. En attendant, j’ai ramassé quelques feuilles et je vous ai préparé une petite recette dont vous me direz des nouvelles ! Mais avant de vous la donner, allons voir de quelle plante on parle exactement.

Primevère officinale
Primevère officinale, Primula veris

Primevère officinale

Le « coucou » que je vous présente ici est la primevère officinale, primula veris de son nom latin, ce qui veut dire « la première du printemps ». C’est une plante vivace de la famille des primulacées qui forme, en fin d’hiver, des feuilles en rosette. Ces feuilles sont ovales et très gaufrées, c’est-à-dire que les nervures sont très marquées. En dessous de la feuille, vous remarquerez que les nervures sont blanchâtres et très saillantes. Le rebord des feuilles est inégalement denté et il est souvent recourbé vers le dessous des feuilles qui parfois est duveteux. La consistance de la feuille me fait penser à du cuir fin.

Rosette de feuilles de primevère officinale
Rosette de feuilles de primevère officinale

Un détail étonnant

Dans toutes les descriptions de la primevère, j’ai trouvé un détail qui m’a troublée au début : on y dit que les feuilles sont brusquement rétrécies à la base. J’ai mis un moment à comprendre ce que cela voulait dire, car dans mon esprit les feuilles de toutes les plantes se rétrécissent brusquement, précisément à l’endroit où elles s’arrêtent, à l’intersection du limbe et du pétiole. Mais finalement j’ai compris ce qui se passe pour la feuille de primevère. C’est que le limbe (= la partie étalée de la feuille) se rétrécie bien d’un coup, mais pas complètement. Sur les derniers centimètres, vers la base de la feuille, le limbe (donc la partie verte) longe la nervure centrale des deux côtés ce qui lui donne un aspect ailé. – On apprend énormément quand on prend le temps de regarder une plante de près !

Feuilles de primevère officinale
Feuilles de primevère officinale

Pas de tige mais un long pédoncule

Dans certaines descriptions, on va aussi vous dire que les feuilles sont « radicales ». Ne vous inquiétez pas, elles ne se sont pas mises à faire de la politique… Cela veut tout simplement dire qu’elles partent directement de la racine (radical vient de radix = racine) au lieu de pousser sur une tige, qui est absente pour cette plante. Vous allez me dire, c’est quoi alors « le truc » qui porte les fleurs ? Ce n’est pas une tige ? Pour les botanistes non. Ce qui va monter au centre de la rosette de feuilles et porter les fleurs, c’est le pédoncule, nom donné à la pièce florale en forme de tige qui porte la ou les fleurs. Pour la primevère officinale, il est long de 10 à 30cm, velu et porte une ombelle de nombreuses fleurs qui penchent toutes d’un côté.

La primevère, clé du ciel

Cette particularité a valu au coucou le nom de « fleur des clefs », « clef de Saint Pierre » ou « clef du ciel » (Schlüsselblume en allemand), car l’ombelle ressemble à un trousseau de clés. En Europe du Nord, la légende dit qu’à l’endroit précis où tombèrent les clés du paradis des mains de Saint Pierre, naquit la primevère avec ses fleurs capables d’ouvrir la porte du ciel.  En effet, quand, à la sortie de la grisaille de l’hiver, on contemple la première fleur de primevère, on s’y croirait presque… Elles ont quelque chose d’apaisant, de joyeusement paisible et elles sentent délicieusement bon le miel. Pas étonnant que Hildegarde de Bingen conseillait leur usage pour lutter contre la mélancholie.

Fleurs de primevère officinale
Fleurs de primevère officinale

Les jolies fleurs sont constituées d’un calice renflé de 5 sépales soudées vert pâle qui protège la corolle en « tube » de 5 pétales soudés jaunes, tachée d’orange au centre. Si on s’amusait à observer l’intérieur de chaque fleur, on se rendrait compte qu’il y en a deux types. Les unes avec les étamines longues et un style très court qui reste tout au fond du tube. Et les autres avec, au contraire, les étamines très courtes et le style long. De cette façon, les primevères évitent l’autofécondation et assurent un bon mélange des gènes par fécondation croisée à l’aide des insectes pollinisateurs.

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Trois espèces communes de primevère

En France, les deux espèces de primevère les plus communes à côté de la primevère officinale sont la primevère élevée (primula elatior) et la primevère acaule (primula vulgaris). La primevère élevée a les fleurs jaune pâle et légèrement plus grandes que celles de la primevère officinale. Ses fleurs sont inodores, pareil que celles de la primevère acaule, appelée aussi primevère à grandes fleurs. Si les fleurs de la primevère officinale sont larges de 10 à 15mm et celles de la primevère élevée de 15 à 20mm, les fleurs de la primevère acaule sont grandes d’au moins 30mm. Chez la primevère acaule, elles ne tombent pas en « trousseau de clé » mais « regardent » vers le ciel en restant à la hauteur des feuilles. Et chaque pédoncule ne porte qu’une fleur solitaire.

Primevère élevée, Primula elatior - photo Andrea Schieber
Primevère élevée, Primula elatior – photo Andrea Schieber

 

Primevère acaule, Primula vulgaris - Photo Rowena
Primevère acaule, Primula vulgaris – Photo Rowena

Les trois espèces ont des feuilles très semblables et sont comestibles, par contre il n’y a que les fleurs de la primevère officinale qui donneront aux desserts et boissons leur parfum caractéristique. Attention néanmoins à l’endroit où vous souhaitez cueillir : dans certains pays voisins à la France (je le sais pour l’Allemagne), la primevère officinale est rare et protégée, donc pas question de la ramasser.

A côté des trois espèces décrites, il existe d’autres espèces de primevères, en général plus petites, qui poussent plutôt en montagne mais qui sont rares. On les laissera alors tranquilles.

Attention, primevères ornementales vénéneuses !!

Attention, les primevères ornementales (des espèces exotiques introduites pour fleurir les jardins) peuvent être vénéneuses voire mortelles ! Leurs feuilles sont revêtues de poils glanduleux urticants dont le contact peut provoquer une éruption cutanée. Comme toujours, il faut bien connaître avant de cueillir !

L’habitat de la primevère

On rencontre la primevère officinale sur les pelouses et prairies naturelles, sur les talus des chemins et des routes et dans les prairies agricoles. Dans beaucoup d’ouvrages il est mentionné qu’elle est liée à un sol calcaire. Mais d’après Gérard Ducerf (encyclopédie des plantes bio-indicatrices) ce serait plutôt un sol riche en bases ou à pH élevé. Effectivement, il y a souvent une corrélation entre les deux mais pas toujours. Dans l’atlas de la flore sauvage du département du Loiret j’ai trouvé une mention à ce sujet : « Indiquée dans les flores comme plutôt associée à des sols calcaires, la Primevère officinale est pourtant répartie sur l’ensemble du département » (qui n’est pas calcaire partout).

Soigner avec la primevère

Allons voir ce que cette petite plante apporte comme bienfaits. J’ai trouvé dans mes livres de nombreuses propriétés et utilisations attribuées à la primevère que j’essaie de résumer ici.

Les fleurs seraient surtout diurétiques, antispasmodiques, sédatives, adoucissantes et anti-inflammatoires des voies respiratoires. Les racines seraient expectorantes, antitussives, diurétiques, antirhumatismales, laxatives, antibactériennes et antifongiques. On trouve de ce fait la primevère dans des mélanges pectoraux pour soigner la toux et la bronchite et pour entretenir l’hygiène buccale. Dans certaines régions, la primevère est d’ailleurs appelée « coqueluchon ». Elle trouve aussi emploi contre les migraines et les insomnies ainsi que pour soigner la goutte et les rhumatismes.

Dans l’Antiquité et au Moyen Âge, la primevère était connue pour soigner la paralysie. Hildegarde de Bingen la conseillait à cet effet. Le médecin de Louis XV, docteur Chomel, la recommandait surtout pour la paralysie de la langue et le bégaiement.

Il est aussi question de certaines applications externes de la plante, mais les indications que j’ai trouvées sont contradictoires, donc je laisserai ce sujet aux spécialistes.

La primevère en cuisine

Les fleurs

Venons alors à la cuisine. Actuellement, autour de chez moi, il y a les toutes premières fleurs de primevère officinale. Je vais attendre leur pleine floraison pour me lancer dans la confection d’un dessert parfumé aux fleurs. Les années passées, j’ai déjà réalisé des crèmes dessert en laissant infuser les fleurs dans du lait, qui, une fois filtré, me servait pour réaliser ma recette. Le goût est délicat, un peu de miel, un voile d’abricot ou de bergamote…

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J’essaierai bien la fleur de coucou en glace, en gelée ou en mousse comme celle que proposent Annie-Jeanne et Bernard Bertrand dans leurs « saveurs printanières de fleurs sauvages ». Bien sûr les fleurs peuvent servir de décoration ou entrer dans la composition de salades, qu’elles soient salées ou aux fruits. Elles peuvent être confites et mangées comme des bonbons. On peut en aromatiser également vinaigres, vins, liqueurs et hydromels. Encore un peu de patience, les fleurs vont arriver !

Les feuilles

Ce qu’il y a en abondance déjà sur les talus et au bord du canal, ce sont les rosettes de feuilles des primevères. Je cueille deux, maximum trois feuilles sur une rosette et vite, mon panier est rempli. Crues et mangées telles quelles, leur goût est assez fort, un peu piquant. Je n’en raffole pas mais je les conseille plutôt en aromate dans une salade de pommes de terre par exemple. Ou en mélange avec d’autres feuilles dans une salade verte ou un fromage blanc aux herbes.

On peut bien sûr faire cuire les feuilles. Hier soir c’était soupe de potimarron vert aux feuilles de primevère. Grâce aux saponines qu’elles contiennent, les feuilles ont donné une consistance onctueuse au velouté, c’était parfait. En quiche ou en farce, je les conseillerais de préférence en mélange avec d’autres plantes sauvages ou d’autres légumes.

Pétiole, pédoncule et racine

Pour ce qui est du pétiole et du pédoncule ainsi que de la racine de la plante, ils ont un goût qui rappelle carrément le clou de girofle et l’anis étoilé tout en ayant une note très boisée. Il y a des recettes à inventer…  Je vois bien des associations avec de la viande, même du gibier. Si vous suivez mes articles, vous avez sûrement remarqué que je ne suis pas adepte de la viande. Mais il m’arrive d’avoir des idées pour la préparer. Dans mon restaurant j’étais bien obligée de réaliser des plats à base de viande. Et d’après ce que me disaient mes clients, mon nez me guidait plutôt bien malgré le fait que je n’y goutais pas.

Sinon… du pain d’épice aux pétioles de primevère, des sablés aux pédoncules de coucou… ça sonne bon, non ? Original en tout cas… La racine servait autrefois pour aromatiser de la bière. Il y a toujours plein de choses à essayer et à goûter et c’est tant mieux. Ce que j’ai expérimenté pour vous cette semaine c’est la recette suivante.

Pakoras de feuilles de primevère

Ingrédients

  • 20 à 30 feuilles de primevère
  • 50g de farine de pois chiches
  • 75ml d’eau
  • 1 bonne pincée de sel
  • ½ cuillerée à café de garam massala (mélange d’épices indiennes)
  • Huile de friture

Préparation

Dans un grand bol, mélanger la farine avec le sel et les épices.

Farine de pois chiches, sel et garam massala

Verser petit à petit l’eau et mélanger à l’aide d’un fouet.

Pâte à pakoras

Laver et essorer les feuilles de primevère. Les prendre par leur pétiole et les tremper dans la pâte.

Tremper les feuilles das la pâte

Plonger dans l’huile de friture chaude et frire pendant environ 1 minute de chaque côté.

Pakoras de feuilles de primevère en friture

Egoutter sur du papier absorbant et servir.

Pakoras de feuilles de primevère

Comme l’huile était chaude, j’en ai profité pour mettre des rondelles de panais, de persil racine et de betterave crue à frire. J’ai servi cette assiette colorée avec une sauce à l’ail des vignes et ça nous a fait un joli grignotage. En effet, le goût aromatique de la feuille de primevère est agréablement tempéré par la pâte à pois chiches.

Chips et pakoras de feuilles de primevère

 

Et vous, quelle est votre recette sauvage du moment ? Au plaisir de vous lire.

Encore trois semaines pour finir mon défi “une semaine – une plante – un article” tout l’automne et hiver. Alors à la semaine prochaine pour découvrir une nouvelle plante !

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30 thoughts on “La primevère – mangeons du coucou

  1. En lisant l’article je me frottais les main en me disant « est ce qu’on peut s’en servir pour aromatisé de l’alcool? », mais en fait je crois que je suis plus motivé par les mettres dans une quiche ou m’en servir d’aromate. Je goutterai bien en dessert mais j’aime moins cuisiner le sucré. En même temps les Pakoras me font tomber d’envie…
    Bref!Elle arrive quand les primevères !!!!!!!!!!!!!!!lol

  2. Je découvre ton site et j’adore ! Je m’étais intéressée aux plantes sauvages il y a quelques temps mais j’ai un peu abandonné. Je trouvais que ça prenais beaucoup de temps pour reconnaitre une plante et ensuite savoir si elle se mange et comment la cuisiner. Les informations étaient rarement au même endroit. Alors merci beaucoup pour ton travail. Les descriptions sont claires et les idées de préparations très inspirantes. Ça m’a donné envie de goûté les primevères !

    1. Le parfum est délicat, donc pour un demi litre de lait il faut bien un bol plein de fleurs. Je fais infuser environ 30 minutes pour bien capter les arômes. Penses bien à garder quelques fleurs pour la déco. Bonne expérimentation !

  3. Via cet article je découvre ton blog dont la thématique est … géniale ! Quelle bonne idée ! Ton positionnement est une niche (je pense) qui me semble avoir un très bon potentiel. De plus je trouve que l’esthétique de ton blog est bien en harmonie avec la thématique… Mais ça c’est personnel. Merci pour cet article en tous cas

  4. Je viens de découvrir votre site et je suis ravie de trouver cette mine d’informations claires et complètes! Je renoue avec la cueillette sauvage et j’ai cueilli quelques fleurs de primevère élevée hier dans la foret pour leur beauté, maintenant j’ai toutes les informations pour en mettre dans mes plats aussi, merci beaucoup.

    1. Bonjour Kellya, Je suis ravie que mon site vous apporte des informations qui vous sont utiles ! Le printemps démarre… Pour celles et ceux qui sont la chance d’être proches de la nature, on va avoir de quoi cueillir.

  5. Bonsoir Nathalie ! je découvre votre article, très complet, sur le « coucou » ; merci pour toutes ces précisions, quel bonheur de vous lire ! j’avais déjà votre recette dans votre livre, et un article sur la primevère ; ci-dessus, un voyage autour de cette fleur qui sent la fin de l’hiver…. ce wd, ai réalisé des violettes (de Toulouse), cristallisées ….c’est facile, c’est ludique à faire et….quel bonheur ! 1 heure après avoir dégusté une petite violette (accompagnée d’un café) j’ai encore le parfum en bouche !

  6. Depuis quelques temps je parcours votre site que je trouve très complet très clair et grâce à vous j’ose mettre de nouvelles sauvages dans mon assiette !
    Je cuisinais déjà l’ortie, le pissenlit , la doucette, les fleurs d’accacia,les mûres,les cynorrhodons et grâce à vous je viens de faire ma première quiche aux herbes sauvages , un régal! J’y avais mis entre autres orties pissenlit violette primevère officinale ail des vignes.
    Dans mon jardin j’ai du lamier pourpre et il sera prochainement aussi dans mon assiette -;)
    Un grand merci !

  7. Bonjour, je viens régulièrement consulter ton site que je trouve fantastique car très complet et très documenté mais aussi vraiment abordable pour les amateurs de la flore. Je me suis donc lancée après la lecture de ton article sur la primevère dans une récolte de coucous dans les bois. J’ai mélangé mes collectes de primevères des bois, officinales et élevées… je souhaitais les intégrer dans une de mes tisanes printanières, est-ce possible? Elles n’auront pas le gout miellé de l’officinale mais quand même les propriétés?

    1. Bonjour Aurélie, les trois espèces peuvent se mélanger sans problème. Pour ce qui est des vertus, je ne suis pas spécialiste mais je sais que quand on appelle une plante « officinale », ce qui est le cas de la primevère que j’utilise dans l’article c’est qu’il s’agit de la principale espèce utilisée pour soigner.

  8. Délicieux que de manger des nouvelles plantes ,leurs vitamines très présentes sont un bonheur pour la santé. Merci beaucoup pour ses partages très instructifs cela m’a permis d’élargir mes connaissances en la matière. Jean Luc et Babeth

  9. Bonjour Nathalie,
    Je suis ravie de découvrir ton site et cet article sur les primevères… dont je parlais avec mes voisines il y a qqs jours, lors d une balade près d un canal. On se disait que cette « primevère » (officinale en fait) ressemblait bien aux « coucous », sans savoir… que c était la même chose ! 😉
    J ai appris plein de choses dans ton article, j adore la nature, les plantes sauvages, les arbres… et je ne cherche qu à en apprendre davantage !
    Je me réjouis également d apprendre à les cuisiner davantage et je te remercie. Je vais souvent revenir voir ton site !
    Julie

  10. Bonjour,
    Merci pour ce blog vraiment au top, clair et précis !
    Pourriez-vous me dire si l’on peut faire ces « beignets » avec une simple farine de blé quand on a pas de farine de pois chiche ?
    Merci

  11. Il etait une fois une ancholie atteinte de mélancholie . Rien de bien grave lui dit son herboriste….une bonne tisane de fleurs séchées de primevères et tout rentrera dans l’ordre. Aussitôt dit aussitôt faite la tisane de fut bue….et notre Ancolie perdit toute sa Mélancolie .

  12. Bonjour Nathalie et merci pour votre travail, je me régale à chaque nouvel article et nouvelle vidéo.
    J’ai me semble t’il un tapis de Primevère acaule, Primula vulgaris dans mon jardin. Toute la description est là sauf la couleur où la très grande majorité des fleurs sont entre le mauve et le violet (avec très peu de blanches). Se peut-il que ce soit les primevères exotiques et toxiques que vous avez mentionné ? Les fleurs ont résisté à 2 jours sous la neige
    Merci d’avance pour votre réponse
    Aurélien

  13. cet article me renvoie trés loin en arrière……J’ai 75 ans et quand j’étais petite fille le suçais les fleurs jaunes de coucou……Avec ma soeur nous en mangions beaucoup…..je me souviens du goût sucré….Que de souvenirs ! Un grand merci pour toutes ces informations !
    PS:ça confirme que ce n’est pas toxique :-))

  14. Merci beaucoup pour ce travail ! Je vis en montagne et les premières primevères apparaissent, on va pouvoir se régaler les yeux et les papilles.
    Hervé

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