Si vous aimez les salades sauvages il faut faire connaissance avec le laiteron maraîcher, une très bonne salade sauvage ! Parce que le laiteron maraîcher est très peu amer, tout au long de sa vie. Et de plus il est assez facile à reconnaître aussi.
Reconnaître le laiteron maraîcher
Il s’agit d’une plante annuelle très commune qui atteint 20 cm à 1 mètre de hauteur. La plante est entièrement glabre, sans poils et quand vous la touchez vous avez la sensation de toucher du caoutchouc.
Les feuilles renferment du latex blanc. Elles ont une couleur légèrement bleutée et le dessous des feuilles est blanchâtre. Il s’agit de feuilles entières (pas découpées en folioles) mais divisées en segments anguleux que je vais appeler lobes ici. La particularité est que vous avez le limbe (la partie plate de la feuille) qui, le long de la nervure centrale, est assez mince; puis le limbe s’élargit en large lobe. Suit alors une partie ou le limbe est encore mince et avance le long de la nervure centrale. Et il y a de nouveau un large lobe anguleux. Le lobe terminal est assez grand.
La feuille n’est pas vraiment plate car les lobes sont comme vrillés, ce qui donne du volume à la feuille. Elle est entièrement dentée et les dents sont pointus.
Quand vous en cueillez une, un latex blanc s’écoule de la feuille comme c’est la cas pour le pissenlit. Nous sommes d’ailleurs dans la même famille botanique que le pissenlit, les Astéracées. Cela devient visible quand le laiteron maraîcher se met à fleurir. Au bout d’une tige robuste, anguleuse et ramifiée s’ouvrent des inflorescences en capitule qui ressemblent beaucoup à celles du pissenlit.
Les feuilles sur la tige sont « embrassantes ». Qu’est-ce que ça veut dire ? Ça veut dire qu’à la base de la feuille il y a comme deux oreillettes qui entourent, « embrassent » la tige.
Comment manger le laiteron maraîcher ?
Ce que l’on va manger dans le laiteron maraîcher ce sont les feuilles et les toutes jeunes pousses. On va les manger en salade de préférence. C’est une salade qui est assez douce et croquante, elle est facile à mâcher et très agréable. Vous pouvez vous faire une salade entière de laiteron maraîcher. Il n’y a pas forcément besoin d’ajouter de la salade verte classique pour l’adoucir.
Vous pouvez mélanger, bien sûr, avec d’autres plantes ou avec d’autres légumes, des carottes râpés, de la betterave rouge etc. Et décorer avec des fleurs comestibles pour faire joli !
Vous avez également la possibilité de cuire les feuilles. Si vous en avez beaucoup vous pouvez les mettre dans une soupe, par exemple, ou alors les braiser à la poêle ou les utiliser en quiche etc.
Quand et comment cueillir le laiteron maraicher ?
Généralement le laiteron maraîcher ne pousse pas tout seul. De ce fait et parce que c’est une plante assez grande votre cueillette est vite faite. Vous remplissez votre panier rapidement et ça c’est très pratique !
Je vous ai dit que le laiteron maraîcher était une plante pas ou peu amère. Et ceci est le cas aussi bien au printemps quand le laiteron n’a qu’une rosette de feuilles que plus tard, quand on récolte les feuilles sur la tige.
Vous pouvez, quand la plante monte, enlever juste quelques feuilles mais laisser la tige en place. N’enlevez pas toute la plante ni toutes les feuilles ! De nouvelles feuilles vont repousser à l’axe où vous en avez enlevé une et vous allez pouvoir faire d’autres cueillettes plus tard sur le même pied. Donc quelque part, vous allez avoir (juste pour l’année car il s’agit d’une plante annuelle) votre laiteron « perpétuel » sur lequel vous pouvez faire plusieurs fois une cueillette.
Autres salades sauvages
Dans les salades sauvages, j’aime particulièrement la laitue scariole, tout au début du printemps; la lampsane aussi qui est de la même famille. Mais les deux plantes deviennent amères quand elles se développent alors qu’ici, pour le laiteron, ce n’est pas le cas. Une plante que j’aime beaucoup aussi en salade c’est le chénopode blanc. Il arrive un peu plus tard dans la saison. Et le pourpier, bien sûr, en été.
Nous avons également la mâche sauvage, à laquelle j’ai consacré deux articles :
Alors régalez-vous avez toutes ces salades sauvages ! Et si vous ne l’avez pas encore fait, téléchargez mon livret gratuit des 10 recettes indispensables pour cuisiner les plantes sauvages. C’est juste ci-dessous !
Bonjour Nathalie,
Avant de vous questionner j’ai cherché sur youtube, et ici, mais je ne trouve pas la Picris hiéracioide, et bien que mes autres recherches me disent qu’elle est comestible, j’ai besoin de confirmation, et surtout de « voir » comme dans les vidéos. si je pose cette question en particulier c’est que j’en ai plein mon jardin….alors autant en profiter si c’est possible. Merci de me dire si vous ferez une vidéo à ce sujet, à l’occasion. très bonne journée!
Bonjour Anais,
Les jeunes rosettes de plusieurs espèces de Picris sont comestibles crues. Mais elles deviennent rapidement coriaces et amères. C’est la cas de Picris hieracioides. Pour enlever de l’amertume vous pouvez cuire les feuilles dans un ou plusieurs eaux avant utilisation.
Bonjour Nathalie,
Merci pour cette nouvelle vidéo, je me suis justement arrêtée sur cette plante hier en « désherbant » mon potager pour pouvoir y planter tomates et courgettes, je vais donc garder quelques tiges de ce laiteron maraîcher pour l’utiliser en salade.
J’ai également une autre plante envahissante qui semble être du Rumex à grande feuille, as tu des conseils ou un avis sur cette plante également très présente.
Merci à toi et à bientôt
Fabienne
Bonjour Fabienne,
La plupart des Rumex sont trop amères et astringents pour être agréables à manger même si ils sont potentiellement tous comestibles. Mais il faut les faire cuire dans une ou deux eaux pour enlever l’amertume avant de les accommoder. A part, bien sûr, les oseilles : Rumex acetosa et Rumex acetosella.