Nous sommes le 29 mars 2020. Presque la moitié de l’humanité est confinée. – Inimaginable ! Quelqu’un nous aurait dit ça il y a quelques semaines, personne n’y aurait cru. Et pourtant. Ça se passe maintenant et nous le vivons. En vrai.
Alors pour protéger nous-mêmes et les autres, on reste à la maison. J’ai la chance que la mienne soit à la campagne, en pleine nature, et qu’elle soit entourée d’un jardin. Et vous ? Avez-vous cette chance-là ? Avez-vous un petit jardin, un grand terrain, un bout de cour, un balcon ? Ou au moins la possibilité d’observer quelques plantes pendant que vous promenez votre chien, que vous faites votre sport ou que vous sortez faire vos courses ?
Vous apporter du contenu en ce temps de crise
Si vous lisez cet article, c’est que vous vous intéressez aux plantes sauvages et que vous avez envie d’en savoir plus. Surtout en cette saison ! Le printemps est bien là, les plantes sortent, poussent, fleurissent… J’ai la chance d’assister à ce spectacle de la nature, mais je sais que ce n’est pas le cas de tout le monde. C’est pour cela que j’ai envie de vous faire profiter de la grande diversité de plantes sauvages comestibles que j’ai autour de moi. Que vous soyez confiné en ville ou à la campagne, avec un jardin ou pas, j’espère vous apporter quelques connaissances, une astuce par-ci, par-là, des recettes à réaliser ou tout simplement un peu d’ouverture vers le monde végétal.
En septembre, je m’étais lancée le défi d’écrire chaque semaine un article sur une plante qui peut se récolter et se manger en automne et hiver. Pari tenu : de la racine de bardane, en passant par les fruits de prunellier jusqu’aux feuilles de lierre terrestre, il y a toujours des choses à grignoter, même dans la « mauvaise » saison (en tout cas à notre altitude, je vis dans le Loiret). Vous pouvez relire tous les articles sur mon blog. J’y décris chaque plante pour bien la reconnaître, je parle de ses vertus, de son histoire, de ses utilisations alimentaires et je finis par une recette.
Merci d’être là !
Chaque article supplémentaire a amené de nouvelles lectrices et lecteurs sur mon blog. Et j’en profite ici pour vous remercier de me lire et de donner de l’importance aux plantes sauvages comestibles. Merci aussi pour vos nombreux commentaires que je suis ravie de lire !
Vidéos et recettes en préparation pour vous
Après 25 articles de type « monographie d’une plante », j’ai envie de vous apporter du contenu sous d’autres formes également. Pour cela, je suis en train de me former à la vidéo. Vous avez un premier aperçu à la fin de cet article et, dans les jours qui viennent, des réalisations plus élaborées suivront.
Le printemps, c’est la période rêvée des petits plats aux plantes sauvages. Alors j’ai bien l’intention de vous faire connaître régulièrement les nouvelles recettes que je testerai. J’essaie également de m’améliorer en prise de vue et de prendre des photos que j’espère appétissantes. Vous me direz.
Revenir vers l’essentiel
Peut-être que la crise que nous traversons actuellement, aussi dramatique qu’elle soit, vous donne le temps de enfin faire ce que vous n’aviez jamais le temps de faire. Peut-être est-ce de vous familiariser avec les plantes sauvages comestibles. Il est vrai que ce temps d’arrêt nous permet (ou nous oblige) de revenir vers l’essentiel. Je vois, en premier lieu, l’entraide et la terre. Il est temps de revenir à nos origines : la terre qui nous nourrit, les plantes que nos ancêtres étaient obligés de connaître pour survivre.
Pour illustrer cela, j’aimerais vous raconter une petite histoire sur la carotte sauvage.
L’histoire de la carotte sauvage
Il y a longtemps, nos ancêtres n’avaient que la nature pour se nourrir. Ils cueillaient et mangeaient les baies de sureau, les boutons de plantain, les feuilles de violette… et les racines de carotte sauvage. Pendant des milliers d’années, ils vivaient de la sorte. Mais un jour, ils ont eu l’idée de cultiver des plantes. Ils ont alors commencé à transformer la carotte sauvage, avec sa racine grêle et blanche qu’ils connaissaient si bien, en de belles et grosses carottes charnues, sucrées et oranges. Ça s’est fait progressivement, par sélection, cela a pris des centaines et des centaines d’années et a demandé beaucoup de patience. Aujourd’hui, nous trouvons la carotte charnue, sucrée et orange sur nos étales de (super) marchés et, parfois, nous la cultivons dans notre jardin. La carotte sauvage, elle, nous l’avons oubliée. Nous la traitons de mauvaise herbe, de bonne à rien ou nous l’ignorons, tout simplement… Pourtant, elle est toujours là ! Rien à faire de notre ignorance ou de notre mépris, elle continue à pousser dans son milieu, elle n’a pas besoin de nous. Mais peut-être, un jour, aurions-nous besoin d’elle ?
Quand on voit à quelle vitesse le monde peut changer, je suis contente de pouvoir reconnaître et cuisiner un bon nombre de plantes sauvages…
Retrouver la connaissance des plantes
On est plus solide quand on se souvient de ses origines. Je pense qu’il est essentiel que nous retrouvions la connaissance de ce qui nous entoure. Quelles sont ces plantes, où est-ce qu’elles poussent, pourquoi elles y poussent, qu’est-ce qu’elles révèlent sur le sol où elles grandissent, quelles sont leurs vertus, à quoi peuvent-elles servir, sont-elles toxiques ou bien comestibles… ? Quelles sont les parties que l’on mange, à quelle époque on les cueille et comment on les prépare ? Il y a tant de détails passionnants à apprendre. J’ai envie de contribuer à ce que nous gardions ou retrouvions cette connaissance ainsi que la conscience de son importance.
L’abondance à portée de main
Mais bon, je n’y peux rien. Je suis faite comme ça : vous me mettez au milieu d’un pré, je suis aux anges. Je découvre la première fleur d’alliaire, je saute de joie (pas plus tard qu’hier 😊). Personnellement, parfois, j’ai envie de me rouler dans la salade sauvage ! En ce moment, tout pousse à toute vitesse et chaque mètre carré de nature nous offre la possibilité d’un plat aux plantes sauvages et un trésor de vertus. De voir toute cette abondance me plonge dans un sentiment de joie et de gratitude. N’est-ce pas merveilleux d’avoir toute cette beauté et cette profusion à portée de main ?!
Alors je pense que la meilleure chose que j’ai à faire, c’est de vous faire partager ma passion. A vous de prendre ce qui vous parle ! Et dès que ce sera possible de nouveau, je vous donnerai rendez-vous sur le terrain. Les sorties, stages et dégustations que nous avions programmés se sont arrêtés nets avec le confinement mais reprendront dès que ce sera possible.
En attendant de retourner sur le terrain
En attendant, rendez-vous ici, sur le blog, sur ma page Facebook « plantes sauvages comestibles au quotidien », sur Instagram « plantessavagescomestibles », ou sur ma toute nouvelle chaîne YouTube « Plantes Sauvages Comestibles ».
Ici, je vous présente ma vidéo sur ce que les plantes sauvages peuvent nous apporter en ce temps de crise sanitaire, réalisée juste après l’annonce du confinement.
Pour finir, je vous souhaite de rester en bonne santé et d’utiliser votre temps au mieux pour faire ce qui vous inspire. Si vous avez un jardin, laissez pousser les plantes sauvages dans un coin et observez ce qui y pousse. Cherchez les pissenlits et les pâquerettes dans votre pelouse, prépares-vous une soupe d’ortie. Et même si votre seul coin de « nature » est un balcon, laissez un pot vide, juste rempli de terre, et observez ce qui se mettra à pousser. Vous aurez peut-être des surprises ! Profitez de vos rares sorties pour observer les plantes au bord du chemin, pour comparer, sentir… Même en pleine ville, il y a toujours un brin de nature par-ci par-là.
Dites-moi en commentaire si, malgré le confinement, vous arrivez à garder le contact avec la nature, et si vous avez réussi à vous préparer un petit plat aux plantes sauvages.
Prenez soin de vous.
Nathalie
C’est pendant le confinement, qui semble si lointain que j’ai commencé à m’intéresser aux plantes sauvages comestibles que je rencontrais sur ma petite balade quotidienne. J’ai souri en lisant ton article car l’alliaire a été l’une des plantes que j’ai découverte à ce moment
Et deux ans et demi après, je projette ma reconversion en tant que cueilleuse sauvage professionnelle. Le pouvoir des plantes est infini.
Bonjour et grand merci pour ce site passionnant que je ne connaissais pas encore. Je suis botaniste à mes heures perdues depuis très longtemps déjà et je m’essaie tout doucement à manger ce qui peut l’être parmi les plantes sauvages qui poussent à profusion. L’alliaire, la petite pimprenelle, la cardamine hirsute, les brocolis sauvages, les prunelles et les cenelles des aubépines, je les déguste depuis un moment déjà, en rando et de retour à la maison. Mais ce matin, oh surprise ! Anthriscus sylvestris, qui me fait tant envie depuis longtemps mais que je croyais toxique, est en fait comestible !!! ça c’est un merveilleux cadeau et je vais l’essayer. Cet après-midi, promenade d’1 heure (confinement oblige) autour de chez moi et hop, dans mon panier ! heureusement j’habite à la campagne. Merci encore et bon courage à tous les confinés !
Ravie d’apprendre que mes articles vous apportent 🙂
Vérifiez bien tous les critères pour être sûre qu’il s’agisse bien du cerfeuil des bois.
Bonne cueillette !
Je vis dans une maison, avec un carré potager. Le romain commence à fleurir. Des idées pour les consommer ?
Les fleurs de romarin parfument magnifiquement les desserts. Si tu as la patience d’en cueillir un verre plein, tu peux les faire infuser dans du lait et réaliser une crème dessert délicatement parfumée !
J’aime beaucoup votre article car je voulais justement faire découvrir les plantes sauvages comestibles à mes enfants… je suis sure que votre guide va être une source d’inspiration!
J’adore ! Ce matin justement, nous avons mangé au petit-déjeuner des gaufres (maison) parsemées de fleurs de Bourrache. Ma fille de 4 ans et demi était ravie : « wouah, trop belle la gaufre avec les fleurs dessus ! » (elle a tout dévoré)
Très bon article, complet ! On ne soupçonne pas tout ce que l’on pourrait faire avec ce que l’on a sous la main… 😉
Ici c’est grand jardin, qui fini dans la foret. C’est vraiment top 🙂
Confinement ou pas on vit dans la nature, on peu regarder la nature, les plantes, les feuilles, les bourgeons… A vrai dire le confinement ne nous change pas grand chose.
« Mais peut-être, un jour, aurions-nous besoin d’elle ?
Quand on voit à quelle vitesse le monde peut changer, je suis contente de pouvoir reconnaître et cuisiner un bon nombre de plantes sauvages… » n’est ce pas 😉 !